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Par GERARD AUGER, le 02.10.2025
k : .. je sens que là où il y a l'inattention, le manque d'attention, c'est vraiment tout le processus de conf
Par K-Pi-T.aime, le 09.07.2025
nice
Par Anonyme, le 07.09.2023
you are he, disait ranjit maharaj
Par Anonyme, le 12.09.2021
merci beaucoup...
Par Anonyme, le 24.08.2021
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Date de création : 15.01.2013
Dernière mise à jour :
15.08.2025
130 articles
Q: Je viens d’Angleterre et je suis en route pour Madras ou je dois rencontrer mon père pour rentrer avec lui à Londres, par la route. Je dois y étudier la psychologie. Je ne sais pas encore ce que je ferai quand j’aurai obtenu mon diplôme. Peut-être essaierai-je la psychologie industrielle, ou la psychothérapie. Mon père est médecin généraliste et il est possible que je suive la même voie. Mais ceci n’épuise pas ma curiosité. Il y a certaines questions qui ne changent pas avec le temps. J’ai entendu dire que vous aviez des réponses à ce genre de questions c’est pourquoi je suis venu vous voir.
M: Je me demande si je suis celui qu’il faut pour répondre à des questions. En ce qui concerne les choses et les gens, mon savoir est minime. Je sais seulement que je suis, mais cela, vous le savez aussi. Nous sommes égaux.
Q: Évidemment, je sais que je suis, mais je ne sais pas ce que cela veut dire.
M: Ce que vous prenez pour le « je » dans « je suis » n’est pas vous. Savoir que vous êtes, c’est naturel, mais savoir ce que vous êtes ne peut-être que le résultat de nombreuses investigations. Vous aurez à explorer la totalité du champ de la conscience, puis à la dépasser. Pour cela, il faut que vous trouviez un maître compétent et que vous créiez les conditions favorables à la découverte. D’une façon générale, deux voies s’offrent à vous une voie extérieure et une voie intérieure. Soit vous vivez avec quelqu’un qui connaît la Vérité et vous vous soumettez entièrement à ses directives et il son influence formatrice, soit vous cherchez le guide qui est en vous et vous suivez la lumière intérieure partout où elle vous conduit. Dans les deux cas, vous ne devez tenir aucun compte de vos désirs et de vos peurs personnels. Vous apprenez par le contact ou par l’investigation, par la voie passive ou par la voie active. Vous vous laissez emporter par le fleuve de vie et d’amour que représente votre Guru, ou bien vous faites vos propres efforts, guidé par votre étoile intérieure. Dans les deux cas, vous devez aller de l’avant, y mettre de l’ardeur. Rares sont ceux qui ont la chance de trouver quelqu’un digne de confiance et d’amour. La plupart doivent prendre la voie difficile, celle de l’intelligence et de la compréhension, de la discrimination et du détachement (viveka-vairagya). C’est la voie ouverte à tous.
Q: J’ai de la chance d’être venu ici : bien que je parte demain, un entretien avec vous peut transformer toute ma vie.
M: Oui, une fois que vous avez dit : « je veux trouver la Vérité », toute votre vie en est profondément affectée. Toutes vos habitudes mentales et physiques, vos sentiments et vos émotions, vos désirs et vos craintes, vos projets et vos décisions subiront une transformation des plus radicales.
Q: Une fois que je suis décidé à trouver la Réalité, que dois-je faire ensuite ?
M: Cela dépend de votre tempérament. Si vous êtes sérieux, quelle que soit la voie que vous choisirez, elle vous mènera à votre but. C’est le sérieux qui est le facteur décisif.
Q: Quelle est la source du sérieux ?
M: C’est l’instinct du foyer qui fait que l’oiseau revient à son nid et le poisson au torrent de montagne où il est né. La graine retourne à la terre quand le fruit est mûr. La maturité est tout.
Q: Et qu’est-ce qui me fera mûrir ? Ai-je besoin d expérience ?
M: Vous possédez déjà toutes les expériences dont vous avez besoin, sinon vous ne seriez pas venu ici. Vous n’avez plus à accumuler les expériences, mais plutôt à aller au-delà. Quels que soient les efforts que vous ferez, quelle que soit la méthode que vous suivrez (sadhana), cela ne fera qu’engendrer de nouvelles expériences, mais ne vous permettra pas de les dépasser. La lecture de livres, non plus, ne vous aidera pas. Ils enrichiront votre esprit, mais la personne que vous êtes restera telle qu’elle est. Si vous espérez retirer quelques bénéfices de votre recherche matérielle, mentale et spirituelle, vous vous êtes trompé. La Vérité ne donne aucun avantage. Elle ne vous confère aucun statut supérieur, aucun pouvoir sur les autres détenir la vérité et être affranchi du faux est tout ce que l’on gagne.
Q: La vérité vous donne certainement le pouvoir d’aider les autres.
M: Même si ce que vous dites est plein de noblesse, ce n’est qu’imagination ! En réalité vous n’aidez pas les autres parce qu’il n’y a pas d’autres. Vous divisez les hommes en nobles et ignobles, puis vous demandez aux nobles d’aider les ignobles. Vous séparez, vous pesez, vous jugez et vous condamner. - au nom de la vérité, vous la détruisez. Votre désir même de formuler la vérité la nie parce que les mots ne peuvent pas la contenir. La vérité ne peut être exprimée que par la négation du faux - en acte. Pour cela, vous devez voir le faux comme faux (viveka) et le rejeter (vairagya). La renonciation au faux est libératrice et génératrice d’énergie. Elle laisse ouvert le chemin de la perfection.
Q: Quand saurai-je que j’ai découvert la vérité ?
M: Quand l’idée : « Ceci est vrai, cela est vrai » ne se manifestera plus. La vérité n’assure pas qu’elle est par elle-même, elle est dans la vision du faux comme tel, et dans son rejet. Il est inutile de chercher la vérité tant que le mental est aveugle au faux. Il faut qu’il en soit complètement purgé avant que la vérité puisse se lever en lui.
Q: Mais qu’est-ce qui est faux ?
M: Ce qui n’a pas d’existence est faux.
Q: Qu’entendez-vous pur ne pas avoir d’existence ? Le faux est là, aussi solide que le roc.
M: Ce qui se contredit soi-même n’a pas d’existence, ou n’a qu’une existence momentanée, ce qui revient au même, car ce qui a un commencement et une fin n’a pas de milieu, est vide. Cela n’a que le nom et la forme que lui donne le mental, mais cela n’a ni substance ni essence.
Q: Si tout ce qui passe est dépourvu d’existence, alors l’univers non plus n’a pas d’existence.
M: Qui a jamais dit le contraire Bien sûr, l’univers n’a pas d’existence.
Q: Qu’est-ce qui en a ?
M: Ce qui existe sans dépendre d’autre chose. Ce qui ne se manifeste pas avec l’apparition de l’univers et ne disparaît pas avec sa disparition, ce qui n’a pas besoin de preuve mais communique la réalité à tout ce qu’il touche. Il est dans la nature du faux d’apparaître réel pour un instant. On pourrait dire que le faux est le père du vrai. Mais le faux est limité dans le temps et l’espace, il est le pouvoir des circonstances.
Q: Comment puis-je rejeter le faux et m’assurer du réel ?
M: Dans quel but ?
Q: Afin de mener une vie meilleure plus satisfaisante, pleine et heureuse.
M: Tout ce qui est conçu par le mental est faux parce que cela ne peut qu’être relatif et limité. Le réel n’est pas concevable et on ne peut pas l’atteler à un but. Il faut le désirer pour lui-même.
Q: Comment pourrais-je désirer l’inconcevable ?
M: Qu’y a-t-il d’autre qui soit digne d’être désiré D’accord, on ne peut pas désirer le réel comme on pourrait désirer une chose. Mais vous pouvez voir le non-réel comme tel, et le rejeter. C’est le rejet du faux qui ouvre la voie au vrai.
Q: Je comprends, mais qu’est-ce que cela donne, appliqué dans la vie de tous les jours ?
M: L’égoïsme et l’intérêt personnel sont le point focal du faux. Votre vie quotidienne oscille entre le désir et la peur. Examinez-la intensément, et vous verrez comment le mental assume d’innombrables noms et formes, comme une rivière écumant entre des rochers. Remontez la trace de tous vos actes jusqu’à leur motivation égoïste et observez cette dernière avec une attention soutenue jusqu’à ce qu’elle se dissolve.
Q: Pour vivre, il faut bien s’occuper de soi, gagner sa vie.
M: Pour vous-même, ce n’est pas nécessaire - mais vous pouvez avoir à le faire pour une femme, pour un enfant. Vous pouvez être contraint de continuer à travailler pour le bien d’autrui. Même se maintenir en vie peut être un sacrifice. Mais en aucun cas il n’est nécessaire d’être égoïste. Rejetez toute motivation dont l’objet est la recherche de votre intérêt personnel, dès que vous vous en rendez compte, et vous n’aurez pas à chercher la vérité, c’est elle qui vous trouvera.
Q: Nous avons un minimum de besoins.
M: N’ont-ils pas été satisfaits depuis votre conception ? Rompez le lien qu’est l’intérêt personnel, et soyez ce que vous êtes - l’intelligence et l’amour en action.
Q: Mais nous avons à survivre.
M: Vous ne pouvez pas vous empêcher de survivre Le « vous » réel est intemporel, il est au-delà de la naissance et de la mort. Et le corps survivra tant qu’il sera utile. Il n’est pas important qu’il vive longtemps. Il vaut mieux une vie bien remplie qu’une longue vie.
Q: Qui décide de ce qu’est une oie bien remplie ? Cela dépend de mon arrière-plan culturel.
M: Si vous voulez atteindre la réalité, il faut vous libérer de toute référence, de toute culture, de tout système de penser et de sentir. Il faut même rejeter l’idée que : « je suis un homme, je suis une femme, ou même, je suis un humain ». L’océan de la vie contient tout, pas seulement les humains. Aussi, abandonnez en premier lieu toute auto-identification, arrêtez de penser que vous êtes comme ceci ou comme cela, tel ou tel que vous êtes ceci ou cela. Renoncez à tout intérêt personnel, ne vous souciez pas de votre bien-être, matériel ou spirituel, abandonnez tout désir, grossier ou subtil, cessez de penser à un accomplissement, quel qu’il soit. Ici et maintenant, vous êtes complet, vous n’avez absolument besoin de rien.
Cela ne veut pas dire que vous devez être sans cervelle et téméraire, imprévoyant ou indifférent ; seulement l’anxiété fondamentale pour soi-même doit disparaître. Vous avez besoin de nourriture, de vêtements, d’un abri, mais cela ne vous créera pas de problème tant que vous ne confondrez pas besoin et avidité. Vivez en harmonie avec les choses telles qu’elles sont, et non telles qu’on les imagine.
Q: Si je ne suis pas un humain, que suis-je ?
M: Ce qui vous fait penser que vous êtes un être humain n’est pas humain. Ce n’est qu’un point sans dimension de la conscience, un rien conscient tout ce que vous pouvez dire à votre sujet c’est « Je suis ». Vous êtes être-conscience-béatitude purs. Réaliser cela, c’est la fin de toute quête. Vous y parvenez quand vous voyez que tout ce que vous pensez être vous-même n’est que pure imagination, et que vous vous tenez dans la Pure Conscience du transitoire, de l’imaginaire et de l’irréel perçus comme tels. Ce n’est pas difficile, mais le détachement est indispensable. C’est l’attachement au faux qui rend la vérité si malaisée à voir. Une fois que vous aurez compris que le faux a besoin du temps, et que tout ce qui a besoin du temps est faux, vous serez plus près de la réalité qui est intemporelle, toujours dans le maintenant. Dans le temps, l’éternité n’est que simple répétition, comme le mouvement d’une horloge. Elle coule sans fin du passé dans le futur, continuité perpétuellement vide. La réalité est ce qui rend le présent si vivant, si différent du passé et de l’avenir qui sont purement mentaux. Si vous avez besoin de temps pour réussir, votre but ne peut qu’être faux. Le réel est toujours avec vous, il n’est pas nécessaire d’attendre pour être ce que vous êtes. Mais il ne faut pas que vous laissiez votre mental partir en chasse hors de vous-même. Quand vous voulez quelque chose, demandez-vous : « En ai-je besoin ? », et si la réponse est non, alors laissez tomber.
Q: Faut-il donc que je ne sois pas heureux ? Une chose peut ne pas m’être nécessaire, cependant, si elle peut me rendre heureux, ne dois-je pas la saisir ?
M: Aucune chose ne peut vous rendre plus heureux que vous ne l’êtes. Toute recherche du bonheur est misère, et conduit à plus de misère. Le seul bonheur digne de ce nom est le bonheur naturel de l’être conscient.
Q: Ne dois-je pas acquérir énormément d’expérience avant d’espérer atteindre an tel niveau de conscience ?
M: L’expérience ne laisse derrière elle que des souvenirs qui ajoutent à un fardeau déjà assez lourd. Vous n’avez pas besoin d’accumuler encore plus d’expériences. Celles que vous possédez déjà sont suffisantes, et si vous sentez la nécessité d’en acquérir plus, regardez dans le cœur des gens qui vous entourent. Vous y trouverez un grand nombre d’expériences que vous ne pourriez pas obtenir en un millier d’années. Apprenez du chagrin des autres pour vous sauver du vôtre. Vous n’avez pas besoin d’expérience, mais de vous libérer de toute expérience. Ne soyez pas avide d’expériences, elles ne vous sont d’aucune utilité.
Q: Mais, vous-même, ne traversez-vous pas des expériences ?
M: Les choses arrivent autour de moi, mais je n’y prends aucune part. Un événement ne devient une expérience que si je suis émotionnellement concerné. Je suis dans un état complet, qui ne recherche pas l’amélioration. A quoi me servirait l’expérience ?
Q: Nous avons besoin de connaissances, d’éducation.
M: Quand nous avons affaire aux choses, la connaissance des choses est nécessaire dans nos relations avec les gens nous avons besoin d’intuition, de sympathie. Pour vous occuper de vous, vous n’avez besoin de rien. Soyez ce que vous êtes : un être conscient, et ne laissez pas votre esprit vagabonder loin de vous.
Q: L’éducation universitaire est des plus utiles.
M: Elle vous aide, sans aucun doute, à gagner votre vie. Mais elle ne vous apprend pas à vivre. Vous êtes étudiant en psychologie. Dans certains cas, cela pourra vous aider, mais pouvez-vous vivre selon la psychologie ? La vie ne mérite ce nom que si elle reflète la réalité en action. Pas une seule université ne peut vous enseigner à vivre de telle sorte qu’à l’heure de votre mort, vous puissiez dire: « J’ai bien vécu, je n’ai pas besoin de vivre encore ». Tant de fautes ont été commises, tant de choses n’ont pas été faites. La majorité des hommes végète mais ne vit pas. Ils ne font qu’accumuler des expériences et enrichir leur mémoire. Mais l’expérience est la négation de la réalité qui n’est ni sensible ni conceptuelle elle n’est ni le corps ni le mental, bien qu’elle les inclue tous les deux et transcende l’un et l’autre.
Q: Mais l’expérience est très utile, c’est par elle que nous apprenons à ne pas toucher au feu.
M: je vous ai déjà dit que la connaissance était très utile quand on s’occupait des choses. Mais elle ne vous enseigne pas comment faire avec les gens et vous-même, comment vivre sa vie. Nous ne sommes pas en train de parler de la conduite d’une voiture ou des moyens de gagner sa vie. Pour cela, vous avez besoin d’expérience. Mais la connaissance matérielle ne vous aidera pas à être la lumière qui vous illuminera. Vous avez besoin de quelque chose de beaucoup plus proche, de beaucoup plus profond que la connaissance médiate, pour être vous-même au vrai sens du mot. Votre vie extérieure n’a pas d’importance. Vous pouvez devenir veilleur de nuit et vivre heureusement. Ce qui importe, c’est ce que vous êtes intérieurement. Vous avez à gagner votre paix et votre joie intérieures. C’est beaucoup plus difficile que de gagner de l’argent. Aucune université ne peut vous apprendre à être vous-même. Le seul apprentissage possible, c’est la pratique. Dès maintenant, commencez à être vous-même. Rejetez tout ce que vous n’êtes pas et allez toujours plus au fond. Comme l’homme qui creuse un puits rejette tout ce qui n’est pas l’eau jusqu’à ce qu’il atteigne la nappe phréatique, de même devez-vous rejeter tout ce qui n’est pas vôtre jusqu’à ce qu’il ne reste rien que vous puissiez renier. Vous découvrirez que dans ce reste il n’y a rien à quoi le mental pourrait s’accrocher. Vous n’êtes même pas un être humain. Vous êtes seulement un point de Conscience co-extensif au temps et à l’espace et au-delà des deux, la cause ultime, elle-même sans cause. Si vous me demandez : « Qui êtes-vous », je vous répondrai : « Rien en particulier, toutefois, je suis ».
Q: Si vous n’êtes rien en particulier, alors vous devez être l’universel.
M: Que signifie être universel - non en tant que concept, mais comme mode de vie ? Ne pas séparer, ne pas opposer, comprendre et aimer tout ce qui entre en contact avec vous, c’est vivre l’universalité. Être capable de dire vraiment « Je suis le monde, le monde est moi, je suis chez moi dans le monde, le monde est à moi. Chaque existence est mon existence, chaque conscience est ma conscience, chaque chagrin est mon chagrin et chaque joie est la mienne >, voilà la vie universelle. Mais mon être réel, comme le vôtre, est au-delà de l’univers, et par conséquent, transcende les catégories du particulier et de l’universel. Il est ce qu’il est, totalement contenu en lui-même, totalement indépendant.
Q: Je trouve cela difficile à comprendre.
M: Laissez-vous le temps de vous pencher sur ces questions. Il faut effacer les vieux sillons gravés dans votre cerveau sans en faire de nouveaux. Vous devez réaliser que vous êtes l’immuable, en-deçà et au-delà du mouvant, le témoin silencieux de tout ce qui arrive.
Q: Cela veut-il dire que je doive renoncer à toute idée de vie active ?
M: Pas du tout. Il y aura le mariage, les enfants, l’argent de la famille à gagner; tout cela arrivera dans le cours normal des événements car la destinée doit s’accomplir ; vous devez vous y soumettre sans résistance, faire face aux tâches comme elles se présentent, attentif et sérieux dans les petites choses comme dans les grandes. Mais votre attitude générale sera de détachement affectueux, de grande bonne volonté sans espoir de récompense, de don constant sans rien demander en échange. Dans le mariage, vous n’êtes ni le mari ni l’épouse vous êtes l’amour qui existe entre les deux. Vous êtes la lucidité et l’affection qui rendent toutes choses ordonnées et heureuses. Cela peut vous sembler confus, mais si vous y pensez un peu, vous verrez que la mystique est une attitude très pratique car elle rend la vie heureusement créatrice. Votre conscience s’élève à une nouvelle dimension d’où vous voyez chaque chose plus clairement et avec une plus grande intensité. Vous réalisez que la personne que vous êtes devenu à votre naissance, et qui ne sera plus à sa mort, est transitoire et fausse. Vous n’êtes pas la personne sensuelle, émotionnelle et intellectuelle qu’empoignent les désirs et les peurs. Découvrez votre être réel. « Que suis-je ? » est la question fondamentale de toute psychologie et de toute philosophie. Allez-y profondément.